A
côté du Livre de la Parole (lectionnaire ou
bible) qui, toujours, a une place de choix dans l'assemblée
des enfants, un calice et une patène sont placés
pour signifier la fête d'aujourd'hui, celle corps
et le sang du Christ. La croix n'est pas oubliée
pour évoquer le mystère du don du Seigneur.
La fête du corps et du sang du Christ est parfois
choisie pour des 1ères communions ; si c'est le cas,
la liturgie de la Parole pour les enfants peut être
maintenue. Des familles qui ne sont pas pratiquantes découvrent
à cette occasion ce qui est fait pour les enfants
et qui leur est bien adapté, dans la mesure où
le célébrant l'explique un peu.
Il serait dommage que des enfants qui ont l'habitude d'une
liturgie active soient passifs le jour de leur 1ère communion. C'est pourquoi
la participation des enfants est prévue avec soin, en évitant toutefois
de mettre en vedette ceux qui communient pour la 1ère fois. Le sacrement
de l'Eucharistie, même très festif, garde sa juste mesure à
l'abri du spectaculaire, pour révéler toute la profondeur du mystère
de Dieu qui se donne en nourriture de vie éternelle. La procession
d'offertoire est mise en valeur dans la présentation du pain et du vin.
Quelques précautions s'imposent pour la discrétion des prises
de vue photo et vidéo, afin de ne pas distraire les enfants.
la
communion Pour vivre il faut se nourrir régulièrement.
De même pour vivre de Dieu, de son amour, il faut participer au repas du
Seigneur. Rassemblés à la table de l'Eucharistie, les chrétiens
se nourrissent de la vie du Christ, de son Corps et son Sang : ils communient.
La phrase affichée : " Ceci est mon corps, ceci
est mon sang. "
le
geste de la communion
Il est répété ensemble, en insistant
sur les dispositions du coeur, heureux d'accueillir le corps
du Christ, avec les mains bien ouvertes l'une sur l'autre.
Plus on est petit, plus on les lève haut avec un
regard joyeux, le sourire aux lèvres, comme on le
fait pour recevoir chez soi un invité très
aimé.
La réponse " AMEN " est dite à haute
voix, quand le ministre de la communion présente
l'hostie : " le corps du Christ. " Elle signifie
: oui, c'est vrai et j'y crois.
Une partie des enfants n'a pas encore
communié à l'Eucharistie ; la répétition peut être
vécue comme une préparation lointaine. L'animateur le signale.
l'évangile
selon saint Luc (9, 11-17)
Jésus nourrit une foule
avec 2 poissons et 5 pains.
Un dialogue avec le groupe porte sur ce dont
on a besoin pour vivre au quotidien. Manger, dormir, travailler, jouer, un entourage
qui vous aime, des amis à rencontrer. Puis chacun est invité à
dessiner une scène de la vie quotidienne évoquée dans ce
dialogue. Tous les dessins sont ensuite réunis autour d'une image ou
reproduction de la Cène du Seigneur. L'animateur conclut que le repas
du Seigneur, où l'on communie, devient peu à peu (quand on grandit
dans la foi) aussi nécessaire pour le chrétien que les autres "nourritures"
dessinées.
. Accueil. Regard silencieux sur le décor puis présentation
de la fête du corps et du sang du Christ.
. Lecture : évangile de Luc (9, 11-17).
. Action : Dialogue sur ce dont on a besoin pour vivre ;
puis, dessins.
. En final, on répète le geste de la communion
ainsi que le chant : " Pain véritable "
D103, ou " Pain donné pour notre vie "
D19-75.
. La phrase à afficher : " Ceci est mon corps,
ceci est mon sang. "
. Prévoir un calice et une patène ainsi qu'une croix. . Un panneau
pour afficher les dessins, ainsi qu'une image ou reproduction de la Cène
du Seigneur (ou repas du Seigneur, aujourd'hui dans une église).
urs de sa marche à vers le désert,
le peuple d'Israël, à bout de courage, récrimina contre Dieu
et contre Moïse: "Pourquoi nous avoir fait monter d'Égypte ?
Etait-ce pour nous faire mourir dans le
désert, oÉvangile de Jésus
Christ selon saint Luc
Jésus
parlait du règne de Dieu à la foule, et il
guérissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait
à baisser. Les Douze s'approchèrent de lui
et lui dirent : " Renvoie cette foule, ils pourront
aller dans les villages et les fermes des environs pour
y loger et trouver de quoi manger : ici, nous sommes dans
un endroit désert. " Mais il leur dit : "
Donnez-leur vous-mêmes à manger. " Ils
répondirent: "Nous n'avons pas plus de cinq
pains et deux poissons
à moins d'aller nous-mêmes
acheter de la nourriture pour tout ce monde. Il y avait
bien cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples
: " Faites-les asseoir par groupes de cinquante. "
Ils obéirent et firent asseoir tout le monde. Jésus
prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les
yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna
à ses disciples pour qu'ils les distribuent à
tout le monde. Tous mangèrent à leur faim,
et l'on ramassa les morceaux qui restaient : cela remplit
douze paniers.
"Copyright
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Parole
en plus
La
liturgie met en rapport la 1ère lettre de saint Paul
aux Corinthiens, où il leur transmet le récit
de la Cène, avec l'évangile de Luc qui rapporte
la multiplication des pains et du poisson par Jésus
pour nourrir la foule réunie dans un endroit désert
en fin de journée.
On voit là comment Jésus aborde le 'règne
de Dieu' en se donnant lui-même, en sa personne, au
cours du repas qui alimente la foi des présents.
D'abord la Sainte Cène, qui réunit les disciples
à la table d'un si grand mystère : par le
pain rompu et le vin partagé c'est le corps et le
sang du Seigneur qui les nourrit, les faisant ainsi participer
à sa mort et sa résurrection. De même
à l'eucharistie du dimanche les fidèles sont
ces disciples qui participent à sa mort et sa résurrection,
en faisant mémoire de cette pâque.
Ensuite le récit de la multiplication des 5 pains
et 2 poissons qui nourrissent la foule indique que le repas
du Seigneur n'est pas réservé au groupe restreint
des disciples, il s'étend par anticipation à
la foule qui est nourrie de ce grand mystère eucharistique.
Les disciples y sont associés par la distribution.
D'avance ils sont invités à ne pas garder
pour eux ce que le Seigneur fera de merveilleux à
la Sainte Cène. De même les fidèles
qui viennent à la messe, nourris de la parole et
du pain de vie, ne peuvent garder pour eux, pour leur appétit
personnel, cette nourriture ; ils sont associés à
la distribution pour tous de ce don du Seigneur. Ainsi l'eucharistie
célébrée par un tout petit nombre apparaît
dans sa dimension universelle, comme nourriture pour tous,
pour le salut de tous, selon la promesse et le désir
du Christ dans l'attente de son retour.
Nous comprenons donc notre responsabilité de pratiquants,
communiants du repas du Seigneur. Fêter le Saint Sacrement
n'est pas qu'une dévotion où l'on glorifie
le corps et le sang du Seigneur ; Cela engage la mission
confiée comme Jésus l'a fait avec ses disciples
: Donnez-leur vous-mêmes à manger ! Mission
de se soucier de la faim dans le monde. Mission de distribuer,
partager ce que le Seigneur nous donne de meilleur, selon
l'objectif de la multiplication des pains et du poisson,
selon l'objectif de la Sainte Cène.
Depuis, la théologie nous dit que nous sommes même
devenus ensemble le Corps du Seigneur, ce qui nous honore
et nous engage
Gémo
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